Ca y est ! Le bac’ nouvelle version est maintenant lancé. La « promo test », les élèves de Premières (lors de l’année 2019/2020), sont les premiers à vivre la réforme du lycée.

Mais avant de rentrer dans les détails de cette « mini-révolution », pourquoi réformer le baccalauréat tel qu’il existe actuellement ?

Le baccalauréat est symboliquement le passage obligé pour accéder aux études supérieures. Malheureusement, au fil du temps cet examen s’est complexifié et ne garantit plus aux lycéens une réussite post-bac.

Ceci étant dit, le bac’ reste la porte d’entrée indispensable aux études et il n’est pas question de le faire disparaitre. Seulement, le constat est sans appel : 61% des étudiants* ne terminent pas l’année post-bac dans laquelle ils se sont lancés. Le baccalauréat, sous sa forme actuelle, ne répond donc pas aux attentes du post-bac d’aujourd’hui.

De plus, la mise en place et l’organisation du bac pèsent lourdement dans la vie d’un lycée, au détriment des deux premières années de Seconde et Première. En plus d’un mois de juin complétement vierge de cours, ce sont de milliers de copies à corriger dans un temps très réduit. La structure du bac actuel, à savoir évaluer toute une année dans une période très limitée, favorise les révisions intensives de dernières minutes, et ne permet donc pas de valoriser justement le travail effectué tout au long de l’année. L’importance de ce diplôme est telle que beaucoup d’élèves ne vise malheureusement que son obtention et n’anticipe que très peu la suite, c’est-à-dire, l’après-bac!

Le gouvernement actuel a donc pris une décision importante : il est temps d’alléger l’organisation et la structure de celui-ci.

L’objectif est donc une meilleure orientation et d’avantage d’accompagnement pour plus de réussite post-diplôme.

Le diplôme n'est pas un objectif mais il sert à plutôt à atteindre un objectif.

Souare Karamoko Idrissa

Alors, ce nouveau bac : A quoi ressemblera-t-il ?

La fin du bac tel qu’on le connait rime avec la fin des filières scientifiques, économiques et littéraires. Les élèves auront désormais un tronc commun, et des enseignements de spécialité qu’ils auront eux-mêmes choisis. Il sera toujours possible de rajouter des enseignements optionnels comme c’est actuellement le cas.
Les évaluations du tronc commun et des enseignements de spécialité se feront donc de la manière suivante :

  • A la fin de la Première : le baccalauréat de Français sera maintenu, cependant, les épreuves écrites et orales seront revisitées.
  • A la fin de la Terminale : il n’y aura plus que 4 épreuves, 2 épreuves de spécialités, évaluées au retour des vacances de printemps, 1 épreuve de Philosophie et 1 oral terminal, préparé tout au long du cycle terminal.

Cet ensemble de notes comptera pour 60% de la note finale de chaque élève.

Nouveauté : les 40% restants seront maintenant évalués sous la forme  d’un contrôle continu, divisé en deux sous-parties.

10% concernant les bulletins des années de Première et Terminale. Cela permettra d’évaluer la régularité du travail de l’élève.

Et 30% représenteront l’évaluation des épreuves communes (tronc commun), évaluées là aussi, tout au long de l’année.

Concernant ce tronc commun : En Première, tous les élèves étudieront Français, Histoire-Géographie, Enseignement moral et civique, Langue vivante 1 et 2, Humanités scientifiques et numériques, et Education sportive.

En Terminale, le tronc commun reste le même, seul le Français est remplacé par la Philosophie.

En parallèle du tronc commun, les élèves choisiront également des enseignements de spécialité : 3 spécialités en Première dont seulement 2 seront maintenues l’année suivante en classe de Terminale. Les spécialités proposées seront les suivantes :

Arts, Histoire-géographie, Géopolitique et Sciences Politiques, Humanités, Littérature et philosophie, Langues et littératures étrangères, Mathématiques, Numérique et sciences informatiques, Sciences de la vie et de la Terre, Sciences économiques et sociales, Physique-chimie.

Ce qui ne change pas par rapport au baccalauréat actuel :

  1. La note moyenne minimale à obtenir est toujours 10/20
  2. La compensation entre les matières et le système de mentions sont maintenus
  3. Il n’y a pas de note éliminatoire
  4. Il sera toujours possible de se présenter à un oral de rattrapage
Les grandes réussites sont le fruit de l'apprentissage durable. Apprenez à apprendre chaque jour.

Azzeddine Aissaoui

D’un point de vue pratique, comment s’effectue sa mise en place?

Les premiers élèves concernés par la réforme du nouveau bac (première session en 2021) sont les élèves entrés en classe de Seconde à la rentrée scolaire 2018-2019.

D’ailleurs, concernant les élèves de Seconde, quelques changements sont à signaler. Dans un premier temps, ils effectuent un test de positionnement en début d’année afin de déterminer leur maitrise de la langue française et leur connaissance en mathématiques. Les résultats, anonymes, permettent de proposer un accompagnement personnalisé de l’élève.

Au cours du 2ème trimestre, les élèves vont émettre leurs souhaits d’enseignements de spécialité. Lors du 3ème trimestre, ils valideront leurs choix d’enseignements de spécialité pour la classe de Première.   3 enseignements de spécialité seront donc choisis et représenteront 4 heures de cours par semaine par spécialité en classe de première.

En fin de Première, les élèves devront à nouveau faire un choix, et ne garder que 2 des 3 spécialités suivies, la durée hebdomadaire passe donc en Terminale de 4 heures à 6 heures de cours pour les enseignements de spécialités.

En résumé, cette réforme représente un changement important pour la vie des lycéens. Toute l’équipe de l’académie Formarse Más sera d’ailleurs présente pour vous accompagner.

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*(Sources: Ministère de l’Éducation Nationale)